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Les Miracles de Lourdes : pèlerinage de la dernière chance

  • M.E.L.M.
  • 4 janv. 2016
  • 5 min de lecture

"Mme Castelli est guérie, de manière complète et durable, depuis son pèlerinage à Lourdes en 1989, il y a 21 ans, du syndrome dont elle souffrait, et ceci sans relations avec ses interventions et ses traitements" Déclaration du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes

Avant toute chose, il est important de donner une définition précise du miracle, terme désormais détourné de son sens initial. D’après le glossaire du Catéchisme, le miracle est défini comme un acte extraordinaire de la puissance divine en rupture avec l’ordre de la nature, une exception réelle et visible à ses lois qui n’est pas explicable scientifiquement et révèle la présence de Dieu.

Ainsi, lorsque l'Eglise cherche à savoir si un phénomène est miraculeux, toutes les explications scientifiques rationnelles doivent être préalablement éliminées.

Le Bureau médical de Lourdes a été créée en 1882 afin d’aider l'Eglise à discerner les véritables miraculés. Il se compose d'environ 30 médecins nommés par l'évêque de Tarbes et permet un examen minutieux de chaque cas présenté. Parmi les plus de 7.000 miracles documentés dans les archives du Bureau médical, l'Eglise n'en a approuvé que 69. Non pas que tous les autres ne soient pas vraiment des miracles, beaucoup d'entre eux, peut-être même des centaines, le sont probablement mais l'Église établit des "standards". Ainsi, afin d’être confirmé, un miracle doit être "soudain, imprévisible, et impliquant une convalescence totale et durable" (c’est-à-dire d’au moins 4 ou 5 ans avant d'être pris en considération). De plus, le Comité considère que les thérapies ou les moyens de soins antérieurs peuvent avoir eu un impact sur la guérison, seul les cas encore à ce jour inexpliqués peuvent être considérés comme miraculeux.

En 1858, une jeune fille de quatorze ans, Bernadette Soubirous affirme que la Vierge lui est apparue à plusieurs reprises dans la petite grotte de Massabielle, non loin de Lourdes, en bordure du gave de Pau. Les habitants des environs viennent alors se recueillir devant cette grotte qui peu à peu prend l'allure d'un sanctuaire. En 1862, les "apparitions" sont officiellement reconnues par l'évêque de Tarbes. Aujourd'hui, Lourdes est l'un des sites de pèlerinages catholiques les plus connu du monde et le plus important de France. Du 8 décembre 2007 au 8 décembre 2008, plus de 9 millions de pèlerins sont venus célébrer le "150e Anniversaire des Apparitions".

Mais Lourdes n'est pas seulement réputé pour ses apparitions, en effet, ce site rayonne dans le monde et a su se forger une renommée grâce à ses propriétés guérissantes spectaculaires. Et nous ne parlons pas de la cure d'un mal de tête ou de maux d’ estomac. Cette grotte a eu le pouvoir de guérir des multiples cas, à travers l'histoire, de maladies pourtant considérées comme incurables. Quelques histoires incroyables :

En décembre 1937, une méningite violente vient briser le cours de l'existence de Francis Pascal. A seulement 3 ans, les séquelles de cette terrible maladie sont lourdes à porter pour le petit et son entourage. En effet, il est désormais atteint d'une paralysie des membres inférieurs et d'une cécité totale. De nombreux médecins et spécialistes certifient à la famille que le petit Francis n'a plus beaucoup de temps à vivre. Dans un élan d'espoir, l’enfant est alors amené à Lourdes fin août 1938. C’est à la suite du deuxième bain qu'il retrouve peu à peu la vue, et la mobilité de ses membres. Dès son retour, il est à nouveau examiné par des médecins qui parlent alors d'une guérison certaine et médicalement inexplicable.

En 1962, le jeune chasseur alpin Vittorio Micheli est admis à l’hôpital de Vérone, en Italie car une douleur persistante à la hanche le fait terriblement souffrir. Le diagnostic tombe très vite : la cause du mal est une tumeur cancéreuse au stade très avancé. Les médecins sont alors très pessimistes et estiment son espérance de vie à environ 3 mois. Quand Vittorio arrive à Lourdes en 1963, il assiste à toutes les démarches du pèlerin : messe, piscine, chemin de Croix, retraite aux flambeaux, procession eucharistique. Après avoir bu l’eau de la source, il est soudain libéré de la douleur lancinante qui rendait nécessaire la prise de morphine. A son retour, on l’oblige à réintégrer l’hôpital où des contrôles radiographiques sont effectués. Les médecins concluent à la disparition inexpliquée de la tumeur et à une reconstruction osseuse. La RAI a diffusé les deux radios, avant et après la guérison, qui a été reconnue par les médecins et le sanctuaire de Lourdes comme « miraculeuse » le 26 mai 1976.

Jean-Pierre Bely, marié et père de deux enfants, est infirmier à l’hôpital. La famille Bély mène une vie paisible dans son pavillon de la banlieue d’Angoulême jusqu’à ce que les premiers symptômes d’une sclérose en plaques se manifestent, en 1972. L’état de Jean-Pierre se dégrade au fil des années, si bien qu’il est bientôt déclaré « invalide à 100% ». En octobre 1987, il se rend à Lourdes pour le pèlerinage du Rosaire. Après l’onction des malades, le troisième jour, il ressent une profonde paix intérieure. Puis, soudainement, il retrouve la sensibilité tactile et peut à nouveau bouger mais n’ose pas se mettre debout. Dans la nuit suivante, une voix intérieure lui répète : "Lève-toi et marche" ce qu'il fit. Après douze ans d’enquêtes médicales, Mgr Claude Dagens, évêque d’Angoulême, suite à l’avis favorable d’une commission canonique, déclare que cette guérison est "un signe effectif du Christ Sauveur".

Les miraculés pensent que leur guérison est due à la volonté de Dieu. En effet, guérir d’une maladie incurable suite à un pèlerinage à Lourdes est aux yeux des croyants la preuve que Dieu existe.

Cependant, l’explication pourrait être toute autre, et plus rationnelle. Il pourrait simplement s’agir de la manifestation de l'effet placebo.

Le terme de placebo est utilisé dans le domaine médical ; il désigne un préparation dépourvue de tout principe actif, utilisée à la place d'un médicament pour son effet psychologique, dit « effet placebo ». Le patient est convaincu de l'utilité du traitement prescrit, il peut donc en ressentir les bienfaits suite à la production d'endorphines ( hormones sécrétées par des glandes cérébrales, l'hypophyse et l'hypothalamus). Ces dernières ont des effets proches de la morphine qui est utilisée comme un médicament antalgique (diminuant la douleur).

Le cerveau est en théorie capable de synthétiser tous les médicaments nécessaires pour guérir à peu près n’importe quelle maladie. Ce mécanisme auto-thérapeutique se déclenche dans le cadre d’une relation de confiance entre un médecin convaincu de ce qu’il propose et un patient qui a de fortes attentes.

Dans le cas de Lourdes, la relation de confiance est établie entre Dieu et le croyant. En effet, une personne très pieuse ne doutant pas de l'existence de Dieu pourrait ainsi produire elle-même des "médicaments" capable de soigner sa maladie, se persuadant qu'elle se sent mieux suite à Son action.

L'effet placebo serait donc une explication possible permettant d'élucider le mystère des miracles de Lourdes. Cependant, même s'il est démontré scientifiquement, il nous est impossible de prouver qu'il est bien la cause de toutes ces guérisons.

L'action seule de Dieu sur les patients est également une hypothèse plausible relevant cependant du domaine de la croyance. Néanmoins, il est peu probable que par une simple relation de confiance et de communion avec Dieu, des personnes ayant des pathologies très grave guérissent subitement, alors que, par le passé, elles ont pu subir des chirurgies se révelant infructueuses.

Il est difficile d'expliquer scientifiquement ces guérisons soudaines. Le mystère des miracles de Lourdes reste donc entier.


 
 
 

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